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"Au bout de la rue principale, face à l'entrée des souks se tenait un mendiant vêtu de haillons, mais de port très droit et qui,
la paume tendue, demandait la "zakah" aux passants. Il avait su demeurer digne dans sa pauvreté.
Un jour, un riche marchand croisa le mendiant. Juché sur un cheval tout caparaçonné et suivi de ses serviteurs, il jeta vers le
mendiant une pièce d'or qui roula dans la poussière. Le mendiant la ramassa puis, abordant le cavalier, la lui rendit sans dire un
mot. L'autre , d'abord stupéfait, s'emporta : -Impudent! JE te fais la "zakah" et au lieu de me remercier, tu me rends la pièce
dont je t'ai fait don! -Je suis comme toi un fils d'Adam et je voulais, moi aussi, te faire la "zakah" dit le mendiant.
- Nous ne sommes pas pareils! dit le marchand. C'est le riche qui doit donner au pauvre. -Il est vrai. Mais il y a une autre diffé-
rence. -Laquelle? - C'est que je suis debout et toi assis. -La belle affaire! - Quand tu vas à la mosquée, y entres-tu à cheval?
Non. Tu le laisses dehors et le reprends après la prière. Si tu as fait le pélérinage, t'es-tu habillé de soie et d'or? Non.
Il en est de même pour la "zakah".
Si ton coeur est propre, descends de ton cheval et viens me rendre ta pièce d'or.
Faouzi Skali
MORALITE : ABANDONNE A L'INSTANT TOUTES TES PARURES POUR LA ROBE NOBLE DES PAUVRES ET DES MENDIANTS
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